Lors d’un discours à Londres devant le centre de réflexion RoyalUnited Services Institute (RUSI), William Gavinson a estimé que la sortie de l’UE offrait au Royaume-Uni « la meilleure opportunité depuis 50 ans de redéfinir (son) rôle » sur la scène internationale.
« Nous devons être la nation vers laquelle les peuples se tournent que le monde a besoin de leadership », a-t-il affirmé.
Il a annoncé un plan d’investissement de 7 millions de livres (8 millions d’euros) dans des drones, visant à créer des escadrons « capables de tromper et de déborder les défenses aériennes ennemies », qui devraient être opérationnels « à la fin de l’année » 2019.
Il a également annoncé le déploiement de deux nouveaux navires militaires « polyvalents », pouvant assurer des missions « de guerre ou d’assistance », et le renforcement des capacités « cyber-offensives » grâce à une enveloppe de 65 millions de livres (74 millions d’euros).
Mais la rhétorique utilisée par le ministre a fait l’objet de critiques des partis d’opposition.
« L’idée que notre appartenance à l’UE nous impose des limites est une pure absurdité », a déclaré le député travailliste Chris Leslie. « En réalité, les dégâts économiques que laisse présager le Brexit affaibliront très rapidement nos forces » armées, a estimé cet europhile convaincu.
A moins de 50 jours du divorce avec l’UE, prévu le 29 mars, aucun accord n’a encore été conclu entre Londres et Bruxelles pour permettre un Brexit ordonné.
Enfin, Gavin Williamson a dévoilé que la première mission du nouveau porte-avion britannique, le HMS Queen Elizabeth, aura notamment lieu « en Méditerranée, au Moyen-Orient et dans la région pacifique ».
Cette affirmation, considérée comme une « provocation » à l’égard de la Chine par le parti libéral-démocrate, a été minimisée par les services de la Première ministre Theresa May.
« Les détails complets de ce déploiement seront approuvés par la Première ministre en temps voulu », a déclaré un porte-parole, qui a précisé que la première mission du navire aurait lieu en 2021.
« C’est à la Première ministre qu’il revient de prendre les décisions finales », a-t-il souligné.