« Ce n’est pas une question d’argent, d’industrie ou d’emplois. C’est une question de valeurs », a dit M. Porochenko lors d’une rencontre avec des députés du Parlement européen, alors que l’Ukraine fait face à une sanglante insurrection armée prorusse dans l’est du pays, initiée, selon Kiev par la Russie qui fournit des armes aux séparatistes.
Washington et Londres ont vivement dénoncé le choix de la France de livrer un premier navire, le président Barack Obama regrettant qu’une suspension du contrat n’ait pas été décidée par Paris.
Dans le passé, plusieurs annulations ou suspensions de contrats d’armement déjà réglés sont déjà intervenues dans le monde en raison de conflits, hors sanctions internationales.
« Il y a une règle qui est que les contrats signés et payés sont honorés », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en réponse aux critiques britanniques et américaines reprochant à Paris de vouloir livrer un porte-hélicoptère Mistral à Moscou en dépit de la crise en Ukraine.
Il a rappelé que le contrat Mistral, portant sur des porte-hélicoptères amphibies d’assaut, avait été signé en 2010.
Le président François Hollande a affirmé lundi que le premier navire Mistral du contrat franco-russe serait livré comme prévu en octobre, conditionnant la livraison d’un second navire à l’attitude de Moscou dans la crise ukrainienne.
Jusqu’alors les autorités françaises avaient affirmé que la livraison du premier Mistral dépendait d’une décision attendue à l’automne d’une commission interministérielle chargée de valider l’exportation d’un matériel de guerre.