L’accord trouvé à l’ONU en mars 2023 pour « la conservation et l’utilisation durable » de la haute mer a été signé par 110 Etats mais n’est à cette heure ratifié que par 21 d’entre eux.
« L’objectif pour Nice c’est d’avoir au moins les 60 ratifications qui lui permettront d’entrer en vigueur. On n’y est pas encore (..) Il y a encore un très gros travail à faire », a concédé le président français à l’occasion d’un sommet « SOS Océan » qui était organisé à Paris.
« Il faut rendre possible un espace de gestion durable de la haute mer et de ses ressources », avec la création d’aires marines protégées et des études d’impact environnemental, a-t-il insisté.
Emmanuel Macron a aussi appelé à continuer la lutte contre la « pêche illégale, illicite et non déclarée », qui représente encore entre 10 et 20% de la production selon lui.
Le chef de l’Etat espère par ailleurs des « résultats tangibles » sur la décarbonation du transport maritime – avec une cible de totale neutralité en 2050 – ce qui doit passer par des « investissements massifs » dans la transition vers les carburants durables.
Il a aussi insisté sur la « mobilisation de nouveaux financements » dans l’électrification des ports, la recherche ou l’innovation.
« Nous vivons une période où beaucoup de grandes puissances stoppent leurs financements vers les organismes de recherche publique, contestent la véracité des résultats établis scientifiquement », notamment sur la biodiversité, a-t-il relevé dans une allusion au président américain Donald Trump.
La France plaide ainsi pour un moratoire sur l’exploitation des grands fonds marins faute des « connaissances scientifiques nécessaires ». « Il ne doit pas y avoir d’action concernant l’océan qui ne soit éclairée par la science », a martelé le président français.