« Il est hors de question de lever les barrages pour le moment », a déclaré dans la matinée à l’AFP Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018.
« Nous nous sommes mis d’accord avec le ministre, nous attendons des écrits », a-t-elle précisé. « Nous lui laissons jusqu’à mercredi pour recevoir ce courrier (…) nous verrons si le contenu est conforme à nos attentes.
En visite express à Mayotte avec sa collègue déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, Gérald Darmanin a annoncé dimanche une révision constitutionnelle, déjà critiquée par la gauche, destinée à supprimer le droit de sol sur l’île pour tenter d’y enrayer l’immigration incontrôlée.
Cette mesure devrait, selon le ministre, permettre de supprimer les titres de séjour territorialisés, un dispositif empêchant les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone, dont les collectifs d’habitants en colère demandent la suppression.
« Nous voulons que les personnes qui arrivent clandestinement à Mayotte ne soient plus régularisées, afin de casser les réseaux de passeurs et revenir à un flux migratoire acceptable », a insisté lundi Mme Soula.
Lundi matin, les barges qui relient Grande-Terre et Petite-Terre étaient toujours à l’arrêt et des barrages, érigés aux quatre coins du territoire depuis le 22 janvier, y paralysaient toujours la circulation.
« Gérald Darmanin demande la levée des barrages qui touchent économiquement l’île. C’est NON, on le rappelle, nous attendons des ACTES, moins de parole », ont répété sur X (ex-Twitter) les « Forces vives », qui regroupent tous les collectifs mobilisés.
Emmanuel Macron recevra lundi Gérald Darmanin et Marie Guévenoux pour discuter de la situation à Mayotte, a déclaré la ministre déléguée sur Francinfo.
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