« Les stratégies de développement de l’aquaculture, de la conchyliculture et de l’élevage marin n’ont pas l’écho auquel elles pourraient prétendre, quand on sait ce que représente l’importation », a déclaré le ministre lors d’un point-presse en marge des Assises de la mer et du littoral, dont les travaux feront l’objet d’une synthèse nationale à partir du 14 juin.
Faisant allusion aux grandes fermes marines à l’étranger, le ministre a insisté sur le fait que « les images que l’on en a (de l’aquaculture) sont souvent faussées : l’aquaculture à la française est loin de ces productions peu respectueuses de l’environnement marin ».
Elle « peut aussi être une production d’appoint pour les entreprises de pêche. Nous ne voulons pas faire de gigantisme, mais un maillage du territoire », a-t-il encore dit.
Fin avril, la Commission européenne a annoncé une batterie de mesures visant à encourager le développement de l’aquaculture en Europe, alors que sur le continent, l’élevage piscicole stagne depuis une dizaine d’années, à la différence d’autres régions du monde comme l’Asie.
« La croissance de demain sera la croissance bleue, le développement durable passera par la mer. Il faut une vraie stratégie. La mer peut être pour la France la chance d’une nouvelle révolution industrielle », a souligné M. Cuvillier. Il a rappelé que la France est le deuxième pays maritime au monde avec 1 million de km2 de zones maritimes.