Au cours d’un sommet d’Asie de l’Est à Jakarta réunissant 18 pays, dont la Chine, M. Marcos a déclaré que les Philippines étaient inquiètes de l’installation d’équipements militaires dans des zones contestées et d’autres violations du droit international.
« Nous sommes inquiets des actions continues (commises) en violation des obligations du droit international », a déclaré M. Marcos, dans son discours transmis par la présidence philippine. « Nous devons nous opposer à l’utilisation dangereuse » de navires des garde-côtes et autres bâtiments dans la mer de Chine méridionale, a poursuivi le président philippin.
« Nous sommes inquiets de la pêche illégale, non déclarée et non-contrôlée et de la militarisation de territoires disputés en mer de Chine méridionale », a ajouté M. Marcos, appelant « toutes les parties à faire preuve de retenue et à s’abstenir de toute action unilatérale » qui accroîtrait les tensions.
Au cours des derniers mois, des bateaux philippins ont été harcelés par des navires chinois dans cet espace maritime dont Pékin revendique la quasi-totalité malgré les prétentions concurrentes des Philippines, du Vietnam, de la Malaisie et de Brunei.
Le président philippin n’a désigné aucun pays nommément dans son discours, prononcé à l’ouverture du sommet, et auquel participaient notamment le Premier ministre chinois Li Qiang et la vice-présidente américaine Kamala Harris.
Les velléités de la Chine en mer de Chine méridionale ont à nouveau été mises en évidence après qu’elle a publié une nouvelle carte « standard » sur laquelle les zones revendiquées chevauchent celles de plusieurs pays de l’Asean.
Cela a déclenché de vives réactions dans plusieurs pays de la région Asie-Pacifique, dont l’Inde, la Malaisie, le Vietnam, les Philippines et le Japon.
A l’issue de quatre jours de sommets à Jakarta, sous l’égide de l’Asean, le communiqué commun du sommet de l’Asie de l’Est, vu par l’AFP, a omis toute mention de la mer de Chine méridionale.