La juge chargée de l’enquête préliminaire a en effet indiqué aux médias italiens qu’un décret italien sur la sécurité n’était « pas applicable aux actions de sauvetage ».
Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini, qui a vivement déploré la décision de la magistrature italienne, a précisé que la capitaine allemande allait faire l’objet d’une mesure d’expulsion vers l’Allemagne car elle est « dangereuse pour la sécurité nationale ».
La mesure d’éloignement du territoire italien, avec accompagnement à la frontière, doit encore être confirmée par les autorités judiciaires, a-t-il précisé.
« Elle retournera dans son Allemagne, où il ne seraient pas aussi tolérants avec une Italienne si elle devait attenter à la vie de policiers allemands », a commenté celui qui est aussi vice-Premier ministre et patron de la Ligue (extrême droite).
« L’Italie a relevé la tête: nous sommes fiers de défendre notre pays et d’être différents des autres petits leaders européens qui pensent pouvoir encore nous traiter comme leur colonie », a-t-il ajouté.
L’ONG Sea-Watch a pour sa part exprimé son soulagement dans un tweet : « nous sommes soulagés que notre capitaine soit libre ! Il n’y avait aucune raison de l’arrêter, car elle était engagée dans la défense des droits de l’homme en Méditerranée et prenait ses responsabilités là où aucun gouvernement européen ne le faisait ».
L’Allemande de 31 ans avait été arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi, placée samedi matin aux arrêts domiciliaires à Lampedusa, puis transférée lundi matin à Agrigente, la ville de Sicile dont dépend la petite île italienne.
Lundi, elle avait été entendue pendant trois heures par la juge chargée de vérifier la validité de son arrestation.