« Le ministre français est ignorant, dans le sens qu’il ignore la situation de ce navire qui a agi en ignorant les signalisations des gardes-côtes italiens et libyens: c’est un navire hors-la-loi qui doit être saisi », a dit M. Salvini au cours d’une conférence de presse, sans jamais nommer Mme Loiseau.
« Je suis surpris par la méchanceté des Français, l’ouverture du port de Marseille à ce navire serait un beau geste et on ne voit pas pourquoi il devrait arriver en Italie vu qu’il n’a rien à voir avec notre pays », a-t-il ajouté, confirmant que le navire ne sera pas autorisé à entrer dans un port italien.
Mme Loiseau a affirmé plus tôt dans la journée que c’était « à l’Italie » de prendre en charge le bateau humanitaire Lifeline, bloqué au large de Malte avec 234 migrants à bord.
« La France rappelle le droit international: lorsque vous avez un bateau et que vous faites du sauvetage en mer, c’est le cas des passagers du Lifeline, vous les débarquez sur le port sûr le plus proche (…) c’est Malte ou c’est l’Italie », a déclaré la ministre à l’antenne de la chaîne France 2.
« Techniquement, pratiquement, c’est à l’Italie de le prendre », a-t-elle insisté. « Ca n’arrange pas tout le monde, c’est le droit international, et on n’est pas là pour remplacer le droit par la loi de la jungle », a-t-elle poursuivi.
Le ministère italien des Transports, dont dépendent les ports, a réagi lui aussi dans un communiqué.
« Il n’est pas vrai que techniquement le sauvetage des naufragés récupérés par le Lifeline revenait à l’Italie. L’opération n’a jamais été coordonnée par le MRCC italien et les ports les plus proche de l’urgence étaient ceux de Libye, Malte et de Tunisie », a-t-il déclaré.