« Le problème aujourd’hui n’est pas de savoir comment l’Italie pourra faire front seule face à l’urgence. Nous sommes un grand pays qui ne se laisse pas aller à l’hystérie parce qu’une année sont arrivés quelques milliers de migrants en plus », écrit M. Renzi dans La Stampa.
« Si nous sommes contraints de le faire seuls, nous ne nous défilerons pas. Nous ne renoncerons pas à sauver ne serait-ce qu’une vie (…). La vie vaut plus qu’un sondage ».
« Mais avoir une réponse de l’Europe sert avant tout à l’Europe, plutôt qu’à l’Italie. L’Italie peut tout à fait se permettre de faire tout toute seule en Méditerranée. C’est l’Europe qui ne peut pas se le permettre », affirme M. Renzi.
« Si la solidarité et la responsabilité l’emportent, les solutions se trouvent (…). Si au contraire prévaut l’égoïsme et la peur, nous risquons de perdre l’idée même de l’Europe », explique-t-il.
L’Italie se débat pour accueillir des vagues successives de migrants — plus de 60.000 arrivés depuis le début de l’année — et la situation s’est envenimée avec le refus de nombreux pays européens d’une répartition des demandeurs d’asile et la décisions de ses voisins de refouler des migrants, comme la France à Vintimille.
Le 14 juin, M. Renzi avait déjà menacé l’Europe d’un « plan B », sans en préciser les modalités, si l’Italie n’était pas soutenue pour faire face à l’afflux.
Selon La Stampa, Italiens et Britanniques réfléchissent, pour le long terme, à la possibilité d’établir des camps de réfugiés au Niger et en Tunisie, afin d’intercepter les migrants avant qu’ils n’entrent en Libye, où l’absence d’autorité étatique laisse la main libre à tous les trafics.




