Alertés à 2h30 locales (00h30 GMT), les gardes-côtes ont immédiatement repêché autour du navire les corps de cinq personnes, a indiqué à l’AFP un responsable des garde-côtes, Arslan Dede.
Huit autres personnes ont été récupérées et transportées dans un hôpital turc de la côte de la mer Égée, a ajouté M. Dede.
Les recherches, qui se sont poursuivies dans la journée, ont permis de retrouver le corps de la dernière personne portée disparue, ont rapporté vendredi soir les médias turcs.
La nationalité des victimes et des rescapés n’a pas été précisée par les gardes-côtes mais, selon ces médias, il s’agirait de ressortissants syriens.
La Turquie est une route importante de l’émigration clandestine d’Asie et d’Afrique vers l’Europe. Des immigrants clandestins venus d’Afrique et du Proche-Orient y sont régulièrement arrêtés et les naufrages en mer sont assez fréquents.
En juillet dernier, 24 migrants en partance pour la Grèce avaient trouvé la mort au large de la Turquie dans le naufrage de leur embarcation.
La Grèce a récemment construit une barrière barbelée sur une portion de sa frontière terrestre avec la Turquie, ce qui a redirigé les flux migratoires vers les îles grecques situées à quelques encablures des côtes turques en mer Égée orientale.
La guerre civile en Syrie a fait augmenter le nombre d’immigrants, contraignant la Grèce, assistée par le dispositif européen Frontex, à renforcer ses patrouilles.
La Turquie accueille plus de 600.000 réfugiés syriens.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est inquiétée vendredi de la multiplication de ces naufrages liés à l’immigration clandestine.
« Nous devons prendre des mesures urgentes pour nous assurer que ces tragédies ne se renouvellent pas », a souhaité le directeur de l’OIM William Lacy dans un communiqué. « Les gouvernements doivent comprendre que les migrants qui arrivent par la mer ou la terre ferme ne sont pas des criminels », a-t-il ajouté.