Les neuf hommes, rescapés de ce drame qui pourrait avoir fait des centaines de victimes, avaient été arrêtés jeudi dernier à Kalamata, un port du sud-ouest de la Grèce où avaient été acheminés les 104 survivants de ce naufrage, l’un des pires survenus en Méditerranée orientale ces dernières années.
Agés entre 20 et 40 ans, ils sont également poursuivis pour avoir constitué « une organisation criminelle » et pour « homicide par négligence ».
Ils encourent une peine de prison à vie, selon la loi grecque.
Durant leur comparution de plus de 10 heures mardi devant une juge d’instruction de Kalamata (sud-ouest), ils ont tous nié les chefs d’accusation, selon la même source.
Le naufrage meurtrier, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, s’est déroulé dans la nuit du 13 au 14 juin à 47 milles marins (87 km) au large des côtes de la péninsule du Péloponnèse, dans les eaux internationales, selon les gardes-côtes grecs.
Une frégate de la marine, un patrouilleur et quatre autres bateaux ont poursuivi toute la journée mardi des recherches dans la zone pour la septième journée consécutive, selon les autorités, mais les espoirs de retrouver d’éventuels survivants sont quasi-nulles.
Soixante-dix-huit corps ont été récupérés en mer au lendemain du naufrage. Trois autres ont été découverts dans la zone du naufrage lundi, puis un autre mardi, portant à au moins 82 le nombre de morts.