« Il est peu probable que nous trouvions plus de rescapés », a reconnu Rochmali, le responsable indonésien des opérations de sauvetage qui, comme beaucoup dans le pays, ne porte qu’un seul nom.
Les recherches n’ont pas repris vendredi matin en raison d’une mer trop agitée, a-t-il précisé.
Quelque 189 personnes ont été secourues depuis le naufrage mardi soir, dont des dizaines qui ont nagé jusqu’au rivage pendant plusieurs heures.
Le nombre des passagers, venus d’Irak, d’Iran et du Sri Lanka, restait indéterminé. Ils étaient 204 à bord, selon la police, mais un rescapé, interrogé par l’AFP, a estimé que l’embarcation transportait 250 personnes environ.
« Nous ne connaissons pas le nombre exact de personnes qui étaient à bord. Il est possible qu’il n’y ait aucun disparu mais nous avons quand même dépêché un hélicoptère pour des recherches en mer », a ajouté Rochmali.
Le responsable a précisé que, parmi les 15 morts confirmées, figuraient six enfants, dont un de 18 mois, et une femme enceinte.
L’embarcation a coulé mardi soir non loin de son port de départ, le village de pêcheurs de Cidaun, sur la côte méridionale de l’île de Java. Le navire devait se rendre sur l’île australienne de Christmas, relativement proche de l’Indonésie, que nombre de boat-people tentent d’atteindre dans l’espoir d’obtenir le statut de réfugiés.
Selon des témoignages de survivants, le capitaine du navire a abandonné l’embarcation qui prenait l’eau, s’échappant dans un canot de sauvetage.
Les eaux indonésiennes sont souvent empruntées par des réfugiés en route pour l’Australie, majoritairement en provenance d’Afghanistan, d’Iran et du Sri-Lanka.
Depuis le 1er janvier, plus de 15.000 boat-people sont arrivés en Australie, suscitant un vif débat dans le pays sur la politique à adopter à leur égard.
Le nouveau Premier ministre Kevin Rudd a récemment annoncé que les demandeurs d’asile arrivant par bateau ne seraient plus tolérés dans le pays mais renvoyés en Papouasie-Nouvelle Guinée ou chez eux, même si leur demande était acceptée.