Le Maersk Tigris, qui bat pavillon des îles Marshall, et avec à son bord 24 membres d’équipage, a été intercepté mardi dans le Golfe par les forces des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien.
Le porte-conteneurs est exploité par Rickmers Shipmanagement, société qui divise son siège entre Hambourg et Singapour, et il effectuait une liaison au profit de Maersk Line.
“Nous sommes en contact continu avec Rickmers Shipmanagement et sommes heureux d’avoir appris que l’équipage était sain et sauf et pour les circonstances de bonne humeur”, a indiqué Maersk dans un communiqué.
“Nous poursuivons nos efforts afin d’en savoir plus sur l’arraisonnement par les autorités iraniennes, dans les eaux internationales, du Maersk Tigris”, a-t-il ajouté.
Cité par l’agence officielle Irna, le directeur exécutif de l’Organisation des ports iraniens, Mohammad Saidinejad, a affirmé qu’un litige concernant des impayés de Maersk à une entreprise iranienne était à l’origine de la confiscation.
AP Moeller-Maersk a dit ne pas pouvoir “à ce stade établir ni confirmer la raison” de l’arraisonnement.
Le gouvernement danois “suit la situation de près”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
D’après la télévision d’État iranienne, les membres de l’équipage sont originaires de Bulgarie, dont le capitaine, de Birmanie, de Roumanie et de Grande-Bretagne.
Le Golfe, région sensible et hautement militarisée, a vu les tensions s’accroître avec les frappes aériennes menées depuis fin mars par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe sur le Yémen voisin, pays en proie à une insurrection des rebelles chiites Houthis soutenus par l’Iran.
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A.P. MOELLER-MAERSK