« La sortie en mer de mercredi a été reportée et non annulée », ont déclaré plusieurs sources à l’AFP. Le Vladivostok devait appareiller avec, pour la première fois à bord, une partie des quelques 400 marins russes arrivés en formation à Saint-Nazaire début juillet dans le cadre du contrat signé en 2011 par DCNS avec la Russie pour ces navires.
« On nous a annoncé que la sortie avait été reportée mais pas annulée, mais on ne nous en a pas donné la raison », a indiqué lundi à l’AFP Johan Jardin, délégué CFDT des chantiers STX France de Saint-Nazaire, qui construisent ces navires pour le compte de la DCNS.
« Ce report est dû à des raisons techniques », a affirmé pour sa part une source souhaitant conserver l’anonymat, écartant un lien avec la suspension annoncée mercredi par l’Élysée de la livraison à la Russie du premier de ces deux porte-hélicoptères.
La France ne livrera ce navire de guerre à la Russie qu’à condition qu’un cessez-le-feu soit instauré dans l’est de l’Ukraine et qu’un « règlement politique » soit trouvé à la crise. Le président français, François Hollande, a reporté « à la fin du mois d’octobre » la décision sur la livraison.
Le premier bâtiment de projection et de commandement (BPC), le Vladivostok, dont la construction est terminée, devait être livré début novembre, tandis que la construction du second BPC, le Sebastopol, se poursuit.
La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros. Ces « bâtiments de projection et de commandement » sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars, ou accueillir un état-major embarqué.
Dt-axt/mcl/cj
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