« Une aide de solidarité nationale de l’État sera versée aux TPE et PME particulièrement affectées par les événements des dernières semaines », ont indiqué Bruno Le Maire et Marie Guévenoux dans un communiqué conjoint.
Depuis le 13 mai et le vote à Paris du dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, des émeutes opposant kanak, loyalistes et forces de l’ordre ont fait sept morts, dont deux gendarmes. Les violences et les constructions de barrages ont également conduit à un net ralentissement de la vie économique, avec la dégradation de nombreuses entreprises.
Le montant de l’aide annoncée mercredi, destinée à couvrir les baisses d’activité de mai et juin, représentera en mai 7,5% du chiffre d’affaires mensuel des entreprises (calculé sur 2022), et 15% en juin. Néanmoins, cette somme ne pourra pas dépasser 3.000 euros en mai et 6.000 euros en juin, soit un montant total de 9.000 euros.
Pour en bénéficier, les entreprises devront prouver une baisse de chiffre d’affaire de 25% en mai et de 50% en juin, par rapport à la moyenne de 2022.
Les deux ministres ont entre autres indiqué que l’État s’engageait à financer pendant trois mois 50% des indemnités du chômage partiel qui sera mis en place sur l’archipel. Mardi, la confédération des PME de Nouvelle-Calédonie estimait le nombre de salariés touchés par cette mesure à près de 20.000.
« L’économie calédonienne ressemble, au propre comme au figuré, à un champ de ruines », avait-elle ajouté, plaidant pour un retour « à la paix civile » afin de reprendre une activité normale.
Bruno Le Maire a également annoncé dans le même communiqué plusieurs « engagements » des banques et assurances: un moratoire de trois mois sur les prêts, des prêts de trésorerie à taux zéro et une accélération des expertises d’assurance seront notamment mis en place.
Thierry Santa, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du secteur du travail, estimait vendredi à « plus de 500 » le nombre d’entreprises « détruites ».
Le 29 mai, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie avait annoncé des mesures exceptionnelles à destination des particuliers et des entreprises, repoussant notamment la date de déclaration et de versement de plusieurs impôts.