Cette mesure a été imposée pour pousser l’Iran à négocier, un objectif « depuis longtemps atteint », a justifié le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ajoutant que la Russie était « favorable à une levée de l’embargo dès que possible ».
« L’Iran est impliqué dans la lutte contre l’État islamique (…) et la levée de l’embargo sur les armes l’aidera à améliorer sa capacité à combattre le terrorisme », a estimé M. Lavrov lors d’une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Oufa, en Russie.
M. Lavrov avait déjà jugé plus tôt cette semaine que la question de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran était un « problème majeur » dans les discussions à Vienne.
L’Iran a demandé mardi à Vienne la fin de cet embargo adopté en 2010, plaidant pour un « changement d’approche » de la part des Occidentaux afin de parvenir à un accord sur le nucléaire.
Washington a toutefois opposé une fin de non recevoir aux demandes iraniennes, estimant que les restrictions sur les ventes d’armes à l’Iran seraient maintenues même dans le cas d’un accord sur le programme nucléaire iranien.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté en 2010 une résolution interdisant la vente à l’Iran de chars de combat, systèmes d’artillerie de gros calibre, avions de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles et lanceurs de missiles.
La même résolution stipule que l’Iran « ne doit mener aucune activité liée aux missiles balistiques pouvant emporter des armes nucléaires » et interdit le transfert de technologie ou la fourniture d’une aide technique à l’Iran dans ce secteur.
L’accord en négociation à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances prévoit la levée des sanctions contre Téhéran si celui-ci se plie à ses engagements sur le nucléaire.
Selon Sergueï Lavrov, il n’y a plus de « problèmes insurmontables » à régler pour les discussions à Vienne, à moins que des participants ne se décident à « saper » le processus de négociations.
« Nous sommes dans la phase finale (…). L’accord final, qui comprend tout, est à notre portée », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il y a « des signes de progrès presque tout les jours ».
Le chef de la diplomatie russe a en outre exhorté à ne pas se focaliser sur des « dates butoir artificielles ».
« Nous sommes tous d’accord sur le fait que le plus important est la qualité de l’accord, qui devra assurer les intérêts de chacun », a-t-il conclu.