Le numéro un britannique du secteur, qui avait suspendu jusqu’à présent les voyages jusqu’au 12 novembre, a expliqué dans un communiqué que cette décision a été prise en raison « de l’évolution des restrictions sur les voyages ».
Les croisières au départ de Southampton (sud de l’Angleterre) sont annulées jusqu’à février, et celles que P&O propose dans les Caraïbes jusqu’à fin janvier.
Les passagers qui avaient des réservations pourront recevoir un remboursement ou un bon équivalent à 125% du prix pour une future croisière.
« Nous avons hâte que les restrictions s’assouplissent, que les frontières s’ouvrent et que nous prenions un nouveau départ », a déclaré Paul Ludlow, président de P&O Cruises, alors que le gouvernement britannique recommande depuis le 9 juillet d’éviter les croisières.
Le dirigeant précise travailler d’arrache-pied avec les scientifiques et les pouvoirs publics afin de mettre en place des règles sanitaires permettant aux croisières de repartir.
Une autre filiale de Carnival, le croisiériste italien Costa Croisières, a de son côté repris la mer dimanche 6 septembre après plus de cinq mois de pause, pour une croisière de sept jours à travers des ports italiens de l’Adriatique et de la Méditerranée.
Un paquebot du concurrent de Costa, MSC Croisières, a repris les voyages en août depuis Gênes.
La compagnie Carnival Cruise Line, qui regroupe les activités aux Etats-Unis, est elle toujours à l’arrêt et a annoncé mercredi avoir repoussé la reprise pour quatre bateaux, qui resteront à quai jusqu’à mars, avril ou mai 2021.
En Norvège, Hurtigruten a également annoncé jeudi la suspension de toutes ses croisières d’expédition jusqu’à la fin de décembre 2020 « à cause de l’augmentation des cas de Covid-19 en Europe et en Amérique du Sud et du Nord ».
La compagnie avait été l’une des premières dans le monde à tenter de relancer ses activités en organisant dès le mois de juin des croisières le long des côtes norvégiennes.
Elle a cependant été forcée de les suspendre « jusqu’à nouvel ordre » début août après la contamination au coronavirus de plusieurs dizaines de membres d’équipage et de passagers ayant navigué sur le MS Roald Amundsen entre la Norvège continentale et l’archipel du Svalbard dans l’Arctique.
Son directeur général Daniel Skjeldam a présenté ses excuses pour des « manquements » et des « erreurs » et la police norvégienne a ouvert une enquête.
Le secteur des croisières en Europe représente un chiffre d’affaires de 14,5 milliards d’euros par an et près de 53.000 emplois selon l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA).
L’association estime que le secteur pourrait perdre jusqu’à 25,5 milliards d’euros de revenus en raison de l’interruption des croisières.