Deux d’entre eux se sont vu infliger une amende 3.000 euros, un troisième une amende de 3.000 euros dont 1.500 euros avec sursis et un quatrième une amende de 3.000 euros dont 2.000 euros avec sursis.
Les quatre amis, un électricien et trois fonctionnaires territoriaux partageant la passion de la pêche sous-marine, avaient été repérés à plusieurs reprises, en janvier et février 2021, par des inspecteurs de l’environnement du parc national.
Le 12 février, à leur retour au port de la Pointe-Rouge à Marseille, trois d’entre eux avaient été contrôlés avec quinze loups et deux mostelles dans leur glacière.
Au cours de trois précédentes sorties, toujours un vendredi, ils avaient été observés dans la zone de non-prélèvement du parc, où toute pêche est proscrite, mais aussi dans une zone d’interdiction hivernale, entre le Cap Croisette et le Cap Morgiou, un secteur interdit à la pêche en hiver pour protéger la reproduction des espèces.
Même s’il n’a pas été démontré qu’ils revendaient les poissons, la procureure, Marion Chabot, avait laissé entendre lors des débats le 7 décembre que les quatre amis-pêcheurs étaient mus par « l’appât du gain ».
« Cette bande est connue pour braconner et alimenter les restaurateurs », avait plaidé Me Sébastien Mabile, avocat du parc national des calanques, en estimant que pêcher dans les zones de non-prélèvement revient à « s’attaquer à des coffres-forts de biodiversité ».
Le parquet de Marseille avait également visé l’infraction de dépassement de trois prises autorisées par personne.
Les quatre prévenus, qui contestent les faits, ont également été condamnés à des peines d’amende de 150 euros pour la contravention de pêche sous-marine sans signalement du pêcheur par une bouée: « C’est une constante dans tous les dossiers de braconnage où on ne veut pas se faire repérer », avait dénoncé la procureure à l’audience.
Les quatre prévenus ont été condamnés à verser au parc un total de 3.000 euros de dommages et intérêts, en réparation notamment du préjudice écologique et des atteintes à sa mission de protection de l’environnement.
Le tribunal a également prononcé la confiscation du matériel de pêche saisi lors du dernier contrôle, harpons, combinaisons et masques notamment.