Le compromis obtenu à l’arraché prévoit de limiter à 5% la quantité des poissons non commercialisables pouvant être rejetés par dessus-bord car trop petits, abîmés ou hors quotas, et qui représentent aujourd’hui jusqu’à un quart des prises de l’Union européenne.
Les poissons, qui pour la plupart meurent après leur rejet, devront être débarqués par les pêcheurs pour les inciter à davantage de sélectivité.
« Nous mettons fin aux rejets et nous avons trouvé des moyens pratiques » pour mettre cette interdiction en oeuvre, a déclaré le ministre irlandais de l’Agriculture, Simon Coveney, à la radio irlandaise RTE.
L’Irlande, qui assure la présidence de l’UE jusqu’à fin juin, avait indiqué à plusieurs reprises son intention de parvenir avant la fin de son mandat à un accord sur l’épineux dossier de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP).
Le Parlement, qui prônait une interdiction totale de cette pratique, s’est finalement aligné sur les Etats membres, qui avaient eux-mêmes accepté dans la douleur à la mi-mai d’assouplir leur position de 7% à 5% pour contenter les eurodéputés tout en satisfaisant les grandes puissances de pêche comme la France et l’Espagne.
L’UE est la troisième puissance de pêche mondiale derrière la Chine et le Pérou, mais ses ressources halieutiques déclinent: 47% des stocks de poissons en Atlantique et 80% en Méditerranée sont affectés par la surpêche.