La Commission des pêches du Pacifique central et occidental (WCPFC) achèvera vendredi sa réunion d’une semaine dans l’ouest de l’Australie, à Cairns, consacrée à la pêche du thon.
« Au lieu d’être à l’arrêt, les négociations progressent, alors que nous sommes à mi-chemin des négociations », a déclaré Amanda Nickson, directrice de la division protection mondiale du thon au sein de l’organisation Pew Environment.
Mais « il y a encore un nombre de questions qui n’ont pas été résolues, telles que l’ampleur des baisses des quotas ou encore les groupes (de pêcheurs) concernés par ces baisses », a-t-elle prévenu.
Un montant record de 2,65 millions de tonnes de thon ont été pêchées dans le Pacifique en 2012, soit 60% des prises mondiales de ce poisson. La plupart ont été capturées par des flottes hauturières (ou de grande pêche), provenant par exemple d’Europe, des Etats-Unis, de Chine, Corée du Sud ou Taïwan.
Huit nations insulaires du Pacifique, ainsi que le Japon et les Philippines, veulent réduire les prises de thons obèses et de thons jaunes au cours des quatre prochaines années.
« Pour le moment, nous n’avons pas de consensus qui serait acceptable par tous les membres », a déclaré Brian Hallman, directeur de l’Association des bateaux de pêche au thon américains, qui représente une quarantaine de bateaux de pêche à senne coulissante.
« Il semble cependant qu’on se dirige vers un consensus de limitation, ou de gel, des bateaux de pêche à senne provenant de pays qui ne sont pas des nations insulaires du Pacifique », a-t-il ajouté. « Ce serait une avancée majeure et un développement encourageant ».
Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Les sennes tournantes peuvent dépasser une longueur d’un kilomètre pour une hauteur de 100 à 200 mètres.
Le WCPFC comprend 25 membres, allant de la minuscule île de Niue (1.200 habitants) à l’Union européenne. L’organisation prend ses décisions par consensus, une manière de procéder qui aboutit rarement à des décisions, selon ses critiques.
Ainsi, elle n’est jamais parvenue jusqu’à présent à un accord sur la réduction de la pêche au thon, malgré les mises en garde répétées des scientifiques sur une dangereuse baisse du niveau des réserves.