« On a négocié pendant 4 ans avec le gouvernement britannique, ça a été très dur et maintenant il revient en arrière sur sa signature, c’est ça qui n’est pas acceptable », a déclaré jeudi l’ancien commissaire européen lors d’un point presse avant une réunion publique avec les militants LR à Bordeaux.
« Donc, il faut que le gouvernement français ne lâche pas, qu’il ne fasse pas preuve de résignation », a-t-il ajouté.
Ces derniers mois, le ton est monté à plusieurs reprises entre les deux pays voisins sur la question de la pêche.
Le comité national des pêches a annoncé pour vendredi le blocage en mer de l’arrivée des ferries dans trois ports de la Manche et sur terre, l’accès des marchandises au tunnel sous la Manche, un « coup de semonce » pour exiger l’attribution rapide des licences de pêche post-Brexit après des mois de conflits.
« Les pêcheurs n’ont pas besoin de polémique, ils ont besoin d’être soutenus, moi je suis à leurs côtés, pour ne demander qu’une chose : que les accords que nous avons négociés soient respectés », a ajouté M. Barnier.
Selon lui, « les licences que nous attendons doivent être attribuées par les Britanniques en toute bonne foi, il n’y a pas de bonne foi actuellement ».
« Si je suis président, je travaillerai à une relation constructive avec le Royaume-Uni, à condition qu’on se fasse confiance, la confiance, elle ne peut pas être à sens unique », a-t-il ajouté.
Au lendemain du dramatique naufrage de 27 migrants morts dans la Manche, M. Barnier a appelé aussi « à remettre à plat les accords du Touquet ».
« C’est une négociation qu’on va devoir mener avec les Britanniques. Je pense que les demandeurs d’asile qui veulent aller au Royaume-Uni doivent être accueillis au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni doit instruire leurs demandes d’asile au Royaume-Uni » et en cas de refus, « raccompagner ces personnes dans leur pays », a-t-il souligné.