« Casino arrive en tête du classement, suivi de près par Carrefour, puis par Système U, tandis qu’Auchan et Leclerc affichent un score faible et qu’Intermarché obtient un score quasi nul en ne satisfaisant qu’un critère sur les 23 retenus », écrit l’ONG.
« On pourrait penser que les politiques d’approvisionnement en produits de la mer des enseignes de la grande distribution se valent toutes, or il n’en est rien », poursuit l’association.
L’enquête réalisée entre janvier et mai 2013 a porté à la fois sur l’approvisionnement en poissons pêchés en eaux profondes (jusqu’à 1.500/2.000 mètres) et sur la politique générale d’approvisionnement en produits de la mer.
Le volume des ventes de « poissons profonds » et l’arrêt de la commercialisation de certaines de ces espèces (sabre noir, grenadier, empereur, lingue bleue, mostelle de fond, grande argentine et certains requins) ou au contraire leur promotion ont été examinés.
Casino est l’enseigne qui obtient la meilleure note avec notamment 17 tonnes de ces poissons commercialisées, pour 90 pour Carrefour et 160 pour Système U en 2012. A noter que les trois autres enseignes (Auchan, Leclerc, Intermarché) n’ayant pas ou que partiellement répondu aux sollicitations de Bloom, elles récoltent de mauvais résultats sur certains critères par absence de données disponibles.
L’association a aussi évalué l’approvisionnement général en produits de la mer à partir de l’existence ou pas d’un engagement en faveur d’une pêche durable, d’une collaboration avec des chercheurs et ONG, d’un partage de données détaillées et d’une communication sur ces sujets vers le public (actions en magasins, rapport annuel, etc.)
Dans ce deuxième volet, l’enseigne Carrefour arrive en première position (11 critères sur 13 remplis, devant Casino et Système U à égalité (9). Auchan est 4e (6), devant Leclerc (3) et enfin Intermarché (2).
Bloom souligne que l’essentiel (74 %) du poisson consommé en France étant acheté dans les grandes surfaces, « il incombe à ces distributeurs d’assurer à leurs clients que le poisson vendu à l’étal n’a pas contribué à une logique de surexploitation ou de destruction des écosystèmes marins ».
L’association note à ce sujet que « les plus vertueux ne sont pas forcément ceux qui communiquent le plus ».
ces/pjl/LyS
CASINO GUICHARD PERRACHON SA
CARREFOUR