« Le 4 décembre, le navire de combat littoral USS Gabrielle Giffords est entré illégalement dans les eaux proches du récif de Ren’ai, dans la région chinoise de Nansha, sans l’approbation du gouvernement chinois », a déclaré Tian Junli, porte-parole de la zone de commandement sud de l’armée chinoise.
Le récif de Second Thomas, appelé en chinois récif de Ren’ai, se trouve à environ 200 kilomètres de l’île de Palawan, à l’ouest des Philippines, et à plus de 1.000 kilomètres des plus proches terres chinoises, l’île de Hainan.
L’armée chinoise a « suivi lundi l’intégralité de l’opération », a déclaré Tian Junli.
« Le fait d’attiser délibérément (la situation dans) la mer de Chine méridionale par les Etats-Unis constitue une grave atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a-t-il averti.
« Les troupes sur la zone de commandement maintiennent à tout moment un état d’alerte élevé, défendant résolument la souveraineté et la sécurité nationales ».
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de ses voisins, et a ignoré la décision d’un tribunal international en 2016 selon laquelle cette affirmation est sans fondement juridique.
Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans cette mer, dont certaines zones pourraient receler de riches réserves de pétrole.
La Chine a intensifié ses patrouilles dans les eaux et les récifs de la mer de Chine méridionale au cours de la dernière décennie et a construit des îles artificielles qu’elle a militarisées pour renforcer sa position.
Les Philippines ont de leur côté fait échouer sur le récif Second Thomas le BRP Sierra Madre, un navire datant de la Deuxième guerre mondiale, pour renforcer leurs prétentions de souveraineté face à Pékin après l’occupation du récif Mischief voisin par la Chine au milieu des années 1990. La zone voit fréquemment des incidents entre pêcheurs philippins et garde-côtes chinois.