« Hier (lundi) la Cour a résolu une importante question en suspens, en reconnaissant ses droits (au Pérou) et en établissant une nouvelle frontière » maritime avec le Chili. « La Bolivie espère que la Cour agira avec la même équité et le même sens de la justice pour répondre à notre plainte contre le Chili », a déclaré M. Morales devant la presse à La Havane, où il participe à un sommet de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac).
La CIJ a mis fin lundi à une querelle territoriale séculaire entre le Pérou et le Chili avec l’attribution au Pérou d’une zone maritime riche en ressources halieutiques qui se trouvait sous souveraineté chilienne depuis la guerre du Pacifique (1879-1883).
A l’issue de ce même conflit, la Bolivie avait perdu son accès à l’océan Pacifique au profit du Chili, causant un manque à gagner considérable à ce pays qui fait partie des plus pauvres d’Amérique du Sud.
Après de nombreuses tentatives de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a déposé en avril 2013 une plainte devant la CIJ pour tenter de récupérer un « retour à la mer », thème inscrit dans la Constitution bolivienne et enjeu clé pour le président socialiste Evo Morales.