Le premier, et le plus grave, de ces accidents est survenu en 1987 lorsque le ferry Dona Paz est entré en collision avec un pétrolier, provoquant la mort de 4.300 personnes ce qui en fait la plus grande catastrophe maritime mondiale en temps de paix.
Le président de l’armateur philippin Philippine Span Asia Carrier Corp., Jordan Go, a confirmé à l’AFP que sa famille possédait le Dona Paz et quatre autres navires impliqués dans d’autres catastrophes, y compris celle qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi.
Mais il affirmé que le bilan en terme de sécurité de sa société n’avait rien à voir avec ce dernier accident dont le bilan provisoire s’établit à 31 morts et 171 disparus.
« Cela n’a rien à voir avec ce qui vient d’arriver », a déclaré Jordan Go, interrogé par l’AFP sur les précédentes catastrophes.
Il a toutefois précisé qu’il avait temporairement suspendu les flottes de Philippine Span Asia et de 2Go Group, à qui appartenait le ferry coulé.
Le cargo Sulpicio Express 7 était en train de quitter le port de la ville de Cebu par un chenal étroit lorsqu’il est entré en collision avec le ferry St. Thomas Aquinas qui naviguait en direction opposée, ont indiqué les autorités philippines. Après la collision, le ferry a coulé en dix minutes mais le cargo a pu gagner le quai malgré sa proue enfoncée.
Maximo Mejia, responsable de l’autorité chargé de la supervision de l’industrie maritime, a indiqué que les deux navires avaient précédemment satisfaits aux contrôles de sécurité technique et étaient aptes à la navigation.
« Il n’y a pas de raison de penser que l’accident a quelque chose à voir avec des questions de stabilité ou de structure des navires », a-t-il indiqué à la presse, suggérant qu’une erreur humaine pourrait être à l’origine de la catastrophe.
Il a souligné que les armateurs des deux navires « collaboraient pleinement » à l’enquête et que Philippine Span Asia participait aux recherches pour retrouver des survivants.