« Le port de Marseille n’est plus épargné par les arrivées massives de produits », notamment de cocaïne, « à l’instar de ce qui se fait notamment au Havre ou, à une échelle beaucoup plus importante, à Anvers (Belgique) ou Rotterdam (Pays-Bas) pour les ports d’Europe du Nord », a-t-il détaillé lors d’un point presse.
Plus de 500 kilos de cocaïne ont ainsi été découverts fin janvier sur un navire en provenance du Chili avant que 1,2 tonne de cocaïne au total, dissimulée dans des conteneurs de déménagement en provenance de Martinique, ne soit mise à jour au cours de trois saisies distinctes durant l’été, dont une prise historique de plus de 600 kilos pour la douane de Marseille.
Cela résulte notamment d’un « déport mécanique » vers le port de Marseille car « Le Havre a peut-être été à un moment victime de son succès, et donc les organisations criminelles ont dû essayer de trouver d’autres points d’acheminement des produits stupéfiants », a analysé M. Vigot.
A titre de comparaison, « quasiment dix tonnes de cocaïne » ont été saisies par les douanes sur le port du Havre en 2022, selon M. Vigot. Au niveau national, près de 18 tonnes de cocaïne ont été saisies par les douanes françaises l’an dernier, plus de 66 tonnes de cannabis et 627 kilos d’héroïne.
Les douanes marseillaises ont également intercepté l’an passé près de 25 tonnes de tabac de contrebande ou de contrefaçon (tabac en vrac, cigarettes, cigares) ainsi que quasiment 500.000 articles de contrefaçon, dont 160.000 jeux ou jouets pour enfants, « avec bien évidemment une dimension sécurité du jeune consommateur », a noté M. Vigot.
Sur le volet de la protection du consommateur, « la douane à Marseille effectue des contrôles depuis novembre 2021 sur les fruits et légumes, sur les contenants de produits alimentaires ainsi que sur les produits déclarés comme biologiques ».
Des contrôles qui se sont traduits par « des non-conformités assez significatives », a-t-il détaillé: plus de 800 tonnes de fruits et légumes ont ainsi été déclarées non conformes (à la suite d’un contrôle documentaire ou d’analyses physiques en laboratoire) puis détruites ou réexportées, voire remises en conformité quand cela était possible.