« Le budget de la Défense devrait être sanctuarisé, c’est-à-dire au moins être augmenté de l’inflation. En le gelant, on diminue dans les faits notre capacité d’action », écrit dans un communiqué le sénateur de Paris.
« Avec l’Education nationale, il fait pourtant partie des budgets que l’on ne devrait jamais toucher », estime M. Pozzo di Borgo, en regrettant que la France se prive ainsi « d’investissements essentiels ».
« Nous n’avons par exemple plus de flotte, de frégates de surveillance en nombre suffisant, pour être présent dans le Pacifique, autour de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie, où nous disposons d’une zone économique exclusive de la taille de l’Europe, alors que c’est là, entre l’Asie et l’Amérique, que se joue la rivalité majeure de notre temps, celle qui oppose les Etats-Unis et la Chine », fait-il valoir.
Concernant la future loi de programmation militaire, M. Pozzo di Borgo estime que « l’on ne peut se contenter d’appliquer à la lettre le Livre blanc sur la défense. Les parlementaires doivent l’amender car, dit-il, c’est au pouvoir politique que revient de décider, pas aux experts, aussi qualifiés soient-ils ».
Selon lui, « la seule note positive » dans le discours de M. Hollande réside dans « la volonté de relancer la défense européenne à l’occasion du Conseil européen du 13 novembre prochain, même si, dit-il, elle est en complète contradiction avec le fait d’acheter des drones américains, en renonçant à toute ambition européenne dans ce domaine ».