Quatre navires chinois dans les eaux territoriales d’îles contestées (Tokyo)

Ces quatre bateaux de surveillance maritime chinois ont pénétré dans ces eaux peu après 12H30 locales (03H30 GMT) et en sont ressortis environ six heures plus tard, ont précisé les garde-côtes dans des communiqués.

Pendant plusieurs heures, les garde-côtes nippons ont demandé aux navires chinois de quitter la zone, sans obtenir ni réponse, ni résultat, avant que les bateaux chinois ne s’en aillent finalement.

Ils ont ajouté que deux autres navires chinois, de l’administration des pêches, ont aussi navigué à proximité des îles, sans entrer dans la limite des eaux territoriales toutefois.

Le ministre nippon des Affaires étrangères, Koichiro Gemba, a expliqué à la presse que son gouvernement avait transmis une protestation officielle aux autorités chinoises. « Nous voulons que la partie chinoise fasse preuve de self-contrôle », a-t-il déclaré.

La tension est fortement montée entre les deux voisins depuis la nationalisation par le Japon au début septembre de ces îles, appelées Senkaku à Tokyo et Diaoyu à Pékin.

Depuis, des navires chinois de surveillance maritime et de l’administration des pêches sont entrés plusieurs fois dans la limite des eaux territoriales, qui s’étend à 22 km au large des îles. Aucun navire chinois n’était toutefois revenu dans ces eaux depuis une semaine.

Cet archipel inhabité de cinq îles se situe à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et à 400 km à l’ouest d’Okinawa (sud du Japon).

Taipei le revendique également et une flottille d’une cinquantaine de bateaux de pêche escortés d’une dizaine de navires des garde-côtes taïwanais sont entrés dans ces eaux territoriales le mardi 25 septembre, avant d’en ressortir et de retourner sur l’île de Taïwan.

Outre leur indéniable valeur stratégique, ces îles pourraient receler des hydrocarbures dans leurs fonds marins.

Des manifestations antijaponaises, parfois violentes, de dizaines de milliers de Chinois ont eu lieu à la mi-septembre dans de nombreuses villes de Chine, avant que les autorités de Pékin n’y mette le holà.

La tension reste toutefois vive entre les autorités des deux pays.

Mercredi 26 septembre, le Premier ministre nippon, Yoshihiko Noda, a souligné que ces îles faisaient « partie intégrante » du territoire japonais et qu’il ne pourrait « y avoir de compromis » avec Pékin à ce propos, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le lendemain, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a accusé à la tribune de l’ONU le Japon d’avoir « volé » ces îles à la Chine, appelant Tokyo à « corriger ses erreurs par des actions concrètes et à revenir sur la voie d’un règlement négocié ».

La Chine a en outre « repoussé » une cérémonie qui devait marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE