Réduction rapide des émissions de soufre: « intenable économiquement » (Armateurs de France)

« Le gouvernement français n’a donc pas réussi à réunir autour de lui une majorité d’Etats membres » afin d’engager une action devant l’OMI, indique l’organisation Armateurs de France dans un communiqué.

Ce vendredi expirait le délai pour le dépôt d’une action française auprès du prochain comité de protection de l’environnement marin (MEPC), compétent au sein de l’OMI sur le dossier du soufre, indique le communiqué.

L’annexe VI de la convention internationale Marpol, relative à la prévention de la pollution de l’air par les navires, imposera à compter du 1er janvier 2015, l’utilisation d’un carburant dont la teneur en soufre sera de 0,1% (1% depuis le 1er juillet 2010) pour les bateaux navigant en mer Baltique, mer du Nord et Manche, contre le 1er janvier 2020 dans les autres régions.

« Depuis plusieurs mois, les armateurs français demandaient un délai supplémentaire de 3 ans pour appliquer les objectifs de la convention Marpol aux navires déjà en service en Manche/Mer du Nord », indique le communiqué.

« De nombreux armateurs français se sont engagés à passer au plus tôt au GNL (Gaz naturel liquéfié) mais l’adaptation des navires existants représente un coût tel qu’il est impossible d’équiper toute la flotte concernée d’ici 2015 », assurent-ils. « Pour les entreprises maritimes du Nord et de l’Ouest de la France, déjà profondément affectées par une conjoncture dégradée, cette situation est intenable économiquement et pourrait leur être fatale ».

Interrogé par l’AFP, le ministère des Transports a expliqué que le gouvernement n’avait pas engagé d’action devant l’OMI car « la France ne se désolidarise pas de l’Union européenne ». La Commission européenne s’était récemment opposée à une action de l’un de ses membres devant l’OMI sur le sujet. « En revanche, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail entre l’UE et l’OMI pour discuter de l’adaptation des flottes à ces nouvelles consignes », a-t-on assuré au ministère.

« Il faut que le gouvernement français et la Commission présentent au plus vite un plan d’actions global en faveur des entreprises concernées », estiment les armateurs français.

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