Revue des frets maritimes: Australie et Nouvel an chinois freinent la demande

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 750 points contre 798 points une semaine auparavant.

Après s’être hissé il y a deux semaines à 838 points, un sommet depuis un mois, le BDI avait trébuché fin janvier, alors que s’estompait l’élan provoqué dans les trois premières de la semaine par une reprise des demandes de frets.

Le Baltic Panamax Index (BPI) – qui synthétise les prix pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des Panamax -, a terminé vendredi à 664 points, au plus bas depuis la mi-novembre, contre 718 points une semaine plus tôt.

« Le moral (des opérateurs) en Asie s’assombrit de plus en plus », ont observé dans une note les analystes du courtier Barry Rogliano Salle, notant que « des pluies torrentielles dans l’est de l’Australie avaient entraîné la fermeture de nombreux ports du pays », premier exportateur de minerai de fer, ce qui pèse sur les perspectives de l’activité de frets à court terme.

D’autre part, à l’approche de la semaine de congés du Nouvel an lunaire (célébré le 10 février) en Chine, l’activité économique du pays commence déjà à ralentir et devrait continuer à fléchir cette semaine, minant d’autant la vigueur des volumes de frets acheminés vers le géant asiatique (premier importateur de minerai de fer).

Le marché reste par ailleurs affaibli par la surabondance endémique de l’offre de navires disponibles, le tonnage existant dépassant de loin la demande encore mesurée des armateurs au niveau mondial.

Quant au Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize – navires que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance -, il a terminé à 1.454 points vendredi, contre 1.520 points le vendredi précédent.

De leur côté, les prix des frets pétroliers ont évolué de façon contrastée la semaine dernière après le timide rebond technique amorcé dans la seconde quinzaine de janvier, dans un marché tout de même aidé par un regain d’activité sur les transports de brut en provenance des pays du Golfe.

« Mais l’impact (de cet accroissement de demande) sur les tarifs reste très limité. En fait, les propriétaires de tankers ont seulement réussi à enrayer l’hémorragie » de leurs revenus causée par la chute des tarifs de frets, mais même malgré le récent rebond du marché, « ils sont encore loin de pouvoir couvrir à nouveau leurs coûts opérationnels », ont expliqué les analystes de BRS.

L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini vendredi à 728 points contre 694 points une semaine auparavant.

Le Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a fléchi à 635 points contre 646 points sept jours plus tôt.

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