« Le blocage des navires et les violences sur les ports sont inacceptables et ne permettront pas de débloquer la situation », a déclaré le chef du gouvernement lors de la séance des questions à l’Assemblée nationale.
« Et le gouvernement dans les heures qui viennent prendra toutes les mesures nécessaires pour que les blocages cessent, ils ont trop duré, il en va de l’Etat de droit », a-t-il poursuivi, en réponse au député UMP Camille de Rocca-Serra (Corse-du-Sud).
Le Kallisté, navire de la Méridionale, seule autre compagnie à naviguer entre Marseille et la Corse, est notamment bloqué depuis plus d’une semaine par les marins CGT de la SNCM, en grève depuis le 24 juin.
Ce mouvement de grève « remet en cause la survie même de l’entreprise et la survie même de l’économie corse », a estimé Manuel Valls, et « j’entends parfaitement l’exaspération des milieux économiques corses », que le Premier ministre doit recevoir jeudi après-midi à Matignon, « pour parler des mesures de compensation ».
Le Premier ministre a répété la position du gouvernement appelant à un redressement judiciaire de la SNCM, dont l’Etat est le deuxième actionnaire derrière le groupe de transports Transdev.
« Cela fait dix ans que tous les gouvernements ont mis la main à la poche, dix ans que cette entreprise est déficitaire maintenant il faut la sauver définitivement », a pour sa part déclaré sur BFMTV Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
« Il y a des gens qui sont pris en otage et n’y peuvent strictement rien. On ne va pas, parce que cela fait partie du rapport de force mené par la CGT, laisser faire cette situation », a-t-il ajouté, reconnaissant qu' »il vaudrait mieux la négociation ».