« L’origine de ce mouvement qui paralyse le trafic est connu », affirme le leader de la CGT pour qui « il s’agit que soient respectés les engagements industriels et sociaux pris au nom du gouvernement par le secrétaire d’Etat Frédéric Cuvillier ».
« Pour permettre et obtenir cet engagement de l’Etat, les salariés ont largement participé à l’effort collectif de redressement de la SNCM », affirme M. Lepaon. Il estime que « toute tergiversation serait inacceptable et en appelle « avec la plus grande solennité » à l’engagement du président Hollande « pour faire respecter la parole de l’Etat.
Les salariés grévistes dénoncent les « trahisons » de l’Etat, actionnaire à 25%, qui, après avoir donné au printemps son feu vert à un plan de relance industriel passant notamment par la commande de quatre nouveaux navires, y a finalement renoncé.
L’actionnaire principal, Transdev (60%), a pour sa part toujours jugé ce plan irréaliste, d’autant que l’entreprise est sous la menace du remboursement de deux fois 220 millions d’euros d’aides publiques jugées indûment perçues par Bruxelles.
« Le gouvernement doit permettre, immédiatement, la signature de la commande de quatre navires (deux fermes et deux en option) aux chantiers navals de Saint-Nazaire et ce, conformément à la lettre d’engagement du 31 mars dernier », demande le leader de la CGT dans sa lettre.
« L’avenir de plus de 400 familles est en jeu en Corse et sur le continent. Celui de Saint-Nazaire et de ses chantiers navals est également posé », ajoute-t-il, affirmant que « rien ne saurait justifier un nouveau retard ».