Saisie en 2007 par le groupe italien Corsica Ferries, la Commission européenne a jugé que des aides perçues pour le service « complémentaire » de desserte de la Corse ne compensaient aucun besoin réel de service public et ont procuré un avantage indu à la SNCM.
« Nous allons déposer dans les toutes prochaines semaines une demande de sursis à exécution et un recours en annulation devant le Tribunal de l’Union européenne », a indiqué à l’AFP l’entourage de Jean-Marc Ayrault.
Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité notamment de « défendre la continuité territoriale entre la Corse et le continent », a-t-on précisé à Matignon.
La décision de la Commission européenne contre la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) a été perçue dans l’île comme un coup de poignard de Bruxelles dans le dos de la compagnie de navigation historique de la Corse.