L’USS San Antonio « est sur zone en Méditerranée orientale », a affirmé à l’AFP un responsable de la défense s’exprimant sous couvert de l’anonymat, ajoutant que le navire « n’a pas reçu de mission spécifique » sans pour autant préciser la raison de ce déploiement.
Contrairement aux destroyers déjà sur place, le San Antonio n’est pas doté de missiles de croisière Tomahawks et n’est équipé que pour sa propre défense.
Il peut en revanche transporter jusqu’à quatre hélicoptères et dispose d’un radier pour des opérations de débarquement à bord de chalands de débarquement, un scénario exclu par le président Barack Obama qui a assuré qu’une action militaire contre le régime de Bachar al-Assad n’impliquerait pas de troupes au sol.
Les cinq destroyers — l’USS Stout, le Mahan, le Ramage, le Barry et le Gravely– croisent à quelques encablures des côtes syriennes, prêts à lancer leurs missiles Tomahawk si le président l’ordonne.
Bouleversant des décennies de pratiques présidentielles et créant la surprise, Barack Obama a choisi samedi de formellement requérir auprès du Congrès une autorisation d’usage de la force militaire en Syrie, ce qui interviendrait au plus tôt la semaine du 9 septembre.
Depuis cette annonce, plusieurs observateurs ont fait part de leur crainte d’une inefficacité militaire moindre des frappes, Bachar al-Assad en profitant pour disperser et tenter de cacher ses équipements.
Une crainte balayée par un autre responsable américain de la défense, qui met en avant « les moyens de renseignement et de ciblage » américains qui fournissent à Washington « d’énormes avantages ».
« Si le fait de prévenir le gouvernement syrien de la perspective d’une frappe américaine peut ajouter certaines difficultés, cela ne se traduit pas par davantage de sécurité pour leurs militaires », a-t-il affirmé à l’AFP.
« Nous allons continuer de mettre à jour nos cibles potentielles et maintenir l’état de préparation nécessaire pour fournir au président différentes options » au moment où il décidera éventuellement de frapper, a-t-il assuré.