Les garde-côtes taïwanais ont déclaré avoir envoyé trois navires de patrouille mercredi en fin de journée après avoir reçu un appel d’un bateau de pêche qui avait été « gêné et approché par » un nombre non mentionné de bateaux des garde-côtes chinois.
L’incident s’est produit à 111 kilomètres au nord-ouest de l’archipel de Penghu, situé au centre du détroit séparant la Chine de Taïwan, ont indiqué les garde-côtes.
Le bateau a affirmé avoir ensuite quitté cette zone et ne « plus avoir été poursuivi par les garde-côtes chinois », selon un communiqué des garde-côtes, précisant qu’ils avaient renforcé leurs patrouilles dans la zone.
Cet incident survient alors que Taipei a demandé à Pékin de relâcher immédiatement un bateau de pêche transportant deux Taïwanais et trois Indonésiens, saisi par les garde-côtes chinois au large de la Chine continentale.
Le bateau, soupçonné de pêche illégale au large de Quanzhou, dans la province chinoise du Fujian (sud-est), a été inspecté et arrêté mardi, selon un porte-parole des garde-côtes chinois.
Le département taïwanais de la pêche a souligné que la zone où l’incident s’est produit était une « zone de pêche traditionnelle » pour les deux parties.
La Chine revendique Taïwan comme une partie de son territoire et a dit ne pas écarter l’usage de la force pour ramener l’île sous son contrôle.
Ces dernières années, elle a renforcé sa pression militaire sur l’île en envoyant presque quotidiennement avions de guerre, drones et navires.
Pékin envoie également des garde-côtes patrouiller autour de l’île de Kinmen, la plus proche de la Chine continentale, distante de moins de cinq kilomètres, mais administrée par Taipei.
Cette petite île a été le théâtre d’une série d’accrochages entre navires chinois et taïwanais depuis la victoire en janvier à l’élection présidentielle de Lai Ching-te, qualifié par Pékin de « dangereux séparatiste » conduisant Taïwan sur le chemin « de la guerre et du déclin ».