Les membres de la Chambre des représentants Ami Bera, démocrate, et Mario Diaz-Balart, républicain, coprésidents du Congressional Taiwan Caucus, sont arrivés à Taipei mercredi et doivent rester jusqu’à vendredi.
« Parmi les principaux messages que nous apportons aujourd’hui (…) il y a le fait que le soutien des Etats-Unis à Taïwan est ferme, réel et 100% bipartisan », ont-ils déclaré lors d’une rencontre avec M. Lai.
En dépit des avertissements de Pékin selon lesquels Lai Ching-te apporterait « guerre et déclin » à Taïwan, il a remporté l’élection présidentielle du 13 janvier. Il s’agit d’un troisième mandat pour le Parti démocrate progressiste, qui rejette les revendications de la Chine sur l’île.
Selon M. Lai, actuellement vice-président de Tsai Ing-wen, cette visite démontre que le soutien des Etats-Unis est « solide comme le roc ».
Il s’agit de la deuxième visite d’une délégation américaine depuis le début d’année et elle intervient après que Nauru, un petit Etat du Pacifique, a déclaré qu’il rompait ses relations diplomatiques avec Taipei pour rétablir ses liens avec Pékin.
Cette annonce inattendue, survenue quelques jours seulement après l’élection présidentielle à Taïwan, signifie que seuls 12 Etats, dont le Vatican, reconnaissent désormais officiellement Taïwan, que Pékin considère comme l’une de ses provinces, à réunifier par la force si nécessaire.
Washington reconnaît officiellement Pékin et non Taipei, même s’il est un partenaire-clé de Taïwan et l’un de ses principaux fournisseurs d’armes.
La Chine a intensifié sa pression militaire ces dernières années, déployant des avions de combat et des navires autour de Taïwan presque quotidiennement.
Mercredi, le ministère de la Défense taïwanais a fait état de 18 avions de guerre, six bateaux et trois ballons chinois autour de l’île. Le même jour, d’après la marine des Etats-Unis, un navire de guerre américain a traversé le détroit de Taïwan, entre la Chine et l’île.