Entre octobre et décembre, l’entreprise a dégagé un bénéfice opérationnel (EBIT) ajusté de 378 millions d’euros, contre seulement 78 millions d’euros un an auparavant, à la même période, a-t-elle détaillé.
Le groupe a en outre obtenu un bénéfice net de 106 millions d’euros, contre une perte de 145 millions d’euros au premier trimestre 2020/2021.
Thyssenkrupp, qui produit aussi bien des tôles d’acier que des sous-marins, a été fortement touché par la pandémie de coronavirus en 2020 et a cumulé les pertes.
Mais depuis plusieurs mois, le groupe connaît une amélioration constante de ses résultats grâce, notamment, à une lourde restructuration menée depuis deux ans.
Ce plan incluait la suppression de près de 11.000 postes et la vente de nombreuses divisions, réunissant 22.000 salariés.
Dernière en date: la cession conclue fin janvier de son usine d’acier inoxydable de Terni (Italie) à la société sidérurgique italienne Arvedi.
« Nous avons eu un bon premier trimestre », a affirmé le directeur financier du groupe Klaus Keysberg, cité dans un communiqué. « Le redressement de Thyssenkrupp est en marche. »
L’entreprise a indiqué avoir conservé ses précédentes estimations pour l’année en cours, tablant sur un bénéfice opérationnnel « entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros ».
-Acier-
Le groupe a été particulièrement porté par sa division acier, qui connaît une reprise marquante après des années de crise.
Cette filiale bénéficie de l’envolée des prix sur ce marché, en tension en raison d’une forte demande liée à la reprise économique.
Le bénéfice opérationnel ajusté de cette division a donc considérablement augmenté pour atteindre 124 millions d’euros, contre 20 millions d’euros à la même période l’an dernier.
Thyssenkrupp a voulu un temps se séparer de cette activité qui plombait ses résultats.
Après avoir reçu plusieurs propositions, dont celle du géant sidérurgique britannique Liberty Steel, il a finalement décidé en février 2021 de conserver sa filiale.
Pour développer l’activité dans cette branche, le groupe allemand compte désormais sur le développement de l’acier propre, fait avec de l’hydrogène issu d’énergies renouvelables.
Il planche aussi sur une « autonomisation » de cette division, qui pourrait passer par une entrée en bourse.
Mais rien n’a pour le moment été décidé.
La filiale « Material services », spécialisée dans les services d’ingénierie, a elle aussi enregistré de bons résultats, avec un bénéfice opérationnel à 219 millions d’euros, contre 5 millions l’an denier.
Certaines activités ont toutefois souffert des pénuries de matériaux, causées par la pandémie de coronavirus, qui plombent l’industrie mondiale depuis plusieurs mois.
La filiale dédiée à l’industrie automobile voit ainsi son bénéfice opérationnel reculer à 38 millions d’euros, contre 109 millions l’an dernier.
Après ces annonces, le titre de Thyssenkrupp perdait 1,60%, à 9,10 euros sur le marché MDAX des valeurs moyennes de la Bourse de Francfort.