Ces bateaux se sont approchés vers 09H00 locale (00H00 GMT) à moins de 12 milles nautiques (22 km) de l’une des îles Senkaku, un chapelet de cinq îlots en mer de Chine orientale appelé Diaoyu par les Chinois. Ils en sont repartis deux heures après, ont précisé les garde-côtes japonais.
Ces îles, situées à 200 km au nord-est de Taiwan, qui les revendique aussi, et à 400 km à l’ouest d’Okinawa (extrême-sud du Japon), sont au centre d’un contentieux territorial entre Tokyo et Pékin.
La Chine envoie régulièrement des bateaux, et ponctuellement des avions, à proximité de cet archipel depuis que le Japon a nationalisé trois de ces îlots en septembre 2012.
Comme les garde-côtes nippons patrouillent régulièrement dans cette zone, des observateurs craignent un éventuel incident armé entre les deux puissances asiatiques.
La tension était encore montée à ce sujet en novembre lorsque Pékin avait décrété unilatéralement une zone d’identification aérienne au-dessus de la mer de Chine orientale, comprenant les îlots de la discorde.
Le Japon, mais aussi la Corée du Sud et leur allié les Etats-Unis, ont vigoureusement protesté et ont envoyé des avions dans la zone sans prévenir la Chine, montrant qu’ils faisaient fi de la demande chinoise d’identification préalable.
Lors d’un passage au Japon la semaine dernière, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a mis en garde la Chine contre toute action ou provocation qui seraient de nature à mettre le feu aux poudres.
Son homologue chinois a, en réponse, affirmé que Pékin ne prendrait pas d’initiative qui mettrait de l’huile sur le feu.