Globalement les résultats de TUI sur son exercice fiscal clos au 30 septembre sont plutôt positifs, avec un bénéfice net avant minoritaires de 142 millions d’euros, soit une hausse de 20% sur un an.
Par ailleurs son bénéfice opérationnel ajusté s’est élevé à 746 millions d’euros (+24,3%), un record pour le groupe, et son chiffre d’affaires annuel a progressé de 5% à 18,3 milliards d’euros, selon un communiqué.
Cependant le résultat net part du groupe – hors intérêts minoritaires des filiales TUI Travel et TUI Hotels & Resorts – s’est avéré négatif sur la période, à hauteur de -15,1 millions d’euros, contre un bénéfice de 24 millions d’euros sur l’exercice fiscal précédent.
Le résultat part du groupe a été notamment plombé par les difficultés persistantes de l’armateur Hapag-Lloyd, dont TUI détient toujours 22% du capital et qui a causé une perte de 49 millions d’euros dans ses comptes annuels, contre seulement -2,1 millions d’euros lors du précédent exercice.
Par conséquent TUI a précisé dans son rapport annuel qu’il ne comptait pas proposer de dividende au titre de l’exercice écoulé, afin de privilégier le renforcement de sa situation financière.
Mardi Hapag-Lloyd a toutefois annoncé dans un court communiqué être en discussion avec le porte-conteneurs Hamburg Süd en vue d’une fusion, ce qui pourrait lui permettre de revenir dans le vert.
En cas d’accord, cette union donnerait naissance au quatrième groupe maritime mondial, avec à la clé une flotte de plus de 250 navires marchands, près de 11.500 salariés et une capacité de transport d’un million de conteneurs de taille standard (TEU).
En outre, ces sociétés, dont les sièges sont tous deux situés à Hambourg (nord), pourraient dégager ensemble un chiffre d’affaires annuel de 11 milliards d’euros, selon la presse allemande.
Hapag-Lloyd n’a toutefois pas précisé le calendrier de ces discussions, se bornant à déclarer que les deux sociétés étudiaient « si et dans quelles conditions » une telle fusion était possible.
Les deux armateurs ont déjà envisagé à de nombreuses reprises d’unir leurs forces, la première fois en 1987.
A la Bourse de Francfort, TUI semblait tirer partie de cette annonce. Sur le MDax, son titre progressait de 4,35% à 8,17 euros vers 12H55 GMT.
TUI a par ailleurs déjà considérablement réduit sa dette nette sur l’exercice écoulé, à 178 millions d’euros, soit 78% de moins qu’il y a un an.
Pour l’an prochain le groupe mise sur « une légère augmentation du chiffre d’affaires », sur un bénéfice opérationnel stable « à condition que la propension à consommer ne change pas dans les marchés clé », et sur un bénéfice après impôts, selon le communiqué.
Ces prévisions sont « réalistes mais prudentes », a estimé l’analyste de DZ Bank Herbert Sturm, qui attendait aussi pour l’exercice fiscal écoulé un impact négatif moins important de Hapag-Lloyd.
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