Les militaires ont « sauvé 93 migrants de différentes nationalités africaines », parmi lesquels trois Tunisiens, après que leur bateau est tombé en panne à 42 km au large de Sfax, précise le ministère.
Le porte-parole du ministère, le commandant Mohamed Zekri, a indiqué que 37 femmes et quatre enfants se trouvaient à bord.
L’année 2020 est marquée par une recrudescence d’embarcations en Méditerranée centrale, route migratoire la plus meurtrière du monde pour les candidats à l’exil vers l’Europe, venus pour l’essentiel de Libye et de Tunisie.
Selon l’Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex), le nombre de traversées en Méditerranée centrale a doublé sur les dix premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2019, pour atteindre 28.400.
Un cinquième des réfugiés et migrants arrivant dans des pays méditerranéens cette année sont des Tunisiens, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Pandémie, crises politiques, incertitudes sur l’avenir: le nombre de départs irréguliers depuis la Tunisie est le plus important depuis 2011, année marquée par un pic, suivi d’une forte chute.
Dans un entretien sur la chaîne française France 24 lundi, le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi, en déplacement en France, a souligné la nécessité « d’aller rechercher les causes de cette « immigration clandestine et de travailler en profondeur » sur le sujet.
« Nous avons mis en avant le concept de développement solidaire entre les deux rives de la Méditerranée, c’est une approche qui pourrait tacler cette immigration clandestine, » a-t-il estimé.
M. Mechichi, qui devait se rendre en Italie, a dû annuler sa visite car l’un des ministres voyageant avec lui a été testé positif au nouveau coronavirus.