Johannes Vogel, du parti libéral FDP, membre de la coalition du chancelier Olaf Scholz, a posté sur Twitter une photo de lui et de sa collègue Marie-Agnes Strack-Zimmermann à bord de « l’avion pour Taïwan ».
Les députés entendent « manifester (leur) solidarité avec le peuple de Taïwan par ce voyage », avait indiqué jeudi à l’AFP Mme Strack-Zimmermann, présidente de la commission de la Défense du Bundestag.
Ce voyage devrait être suivi au printemps d’une visite de la ministre allemande de l’Education, Bettina Stark-Watzinger, également du FDP, a appris jeudi l’AFP de source parlementaire.
Il s’agirait de la première visite ministérielle allemande à Taïwan en 26 ans.
La délégation de parlementaires devrait rencontrer, lors de sa visite organisée de lundi à jeudi, des représentants du gouvernement et de l’opposition ainsi que des organisations de défense des droits humains, des représentants de l’économie et des militaires, a indiqué avant leur voyage Mme Strack-Zimmermann.
Ces initiatives diplomatiques allemandes risquent de susciter des tensions avec Pékin, qui s’oppose aux visites de députés étrangers, qualifiées d’ingérence dans ses affaires intérieures.
Les relations entre Pékin et Taipei, déjà tendues, se sont brutalement dégradées en 2022, Pékin ayant multiplié les manoeuvres militaires autour de l’île qu’il considère comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, par la force si nécessaire.
Les plus importantes ont été menées en représailles à une visite sur l’île de Nancy Pelosi, alors présidente démocrate de la Chambre des représentants américaine. La Chine s’oppose à tout échange officiel entre des pays étrangers et Taïwan.
En août, l’armée allemande a renforcé sa présence dans le Pacifique avec le déploiement de 13 appareils militaires, un an après l’envoi d’une frégate dans la région pour la première fois en près de vingt ans.