L’avion de M. Griffiths, dont c’est la deuxième visite au Yémen ce mois-ci, a atterri vers 10H30 GMT, a précisé à l’AFP un responsable de l’aéroport de Sanaa.
M. Griffiths « va s’employer à obtenir une application rapide de l’accord sur Hodeida » obtenu lors de pourparlers de paix en Suède en décembre, a précisé un responsable de l’ONU sans détailler le programme de la visite.
Le gouvernement yéménite, soutenu par l’Arabie saoudite, et les rebelles, appuyés par l’Iran, s’accusent mutuellement d’entraver l’application de l’accord qui prévoit, outre un cessez-le-feu entré en vigueur le 18 décembre, un redéploiement des forces à Hodeida et sa province.
Les rebelles étaient supposés quitter les ports de Hodeida, Salif et Ras Issa, mais ils ne l’ont pas fait, selon le gouvernement.
Ces trois ports sont essentiels pour l’arrivée de l’aide humanitaire et des importations alimentaires destinées à ce pays en guerre qui fait face à la pire catastrophe humanitaire du monde, selon l’ONU.
Les forces des deux parties sont ensuite supposées quitter la ville de Hodeida et faciliter l’ouverture de couloirs humanitaires.
Signe des tensions dans cette ville de l’ouest du Yémen: le convoi du chef des observateurs civils de l’ONU, le général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert, a essuyé des tirs jeudi, mais il n’y a pas eu de victimes.
Les observateurs de l’ONU sont arrivés le 23 décembre à Hodeida. Ils sont chargés de superviser un cessez-le-feu fragile entre les rebelles Houthis et les forces progouvernementales.
Si les affrontements se sont atténués à Hodeida, des combats sporadiques continuent de mettre en péril la trêve négociée par l’ONU en Suède.
La guerre au Yémen menace 14 millions de personnes de famine et a fait quelque 10.000 morts depuis le début, en mars 2015, de l’intervention d’une coalition militaire menée par Ryad. Des ONG estiment que le bilan des victimes est largement supérieur.