C’est un désastre dont la Marine aura du mal à se relever et une blessure de guerre jamais vraiment fermée que les deux réalisateurs, Adila Bennedjai-Zou et Christophe Talczewski et le co-auteur Didier Sapaut, relatent dans ce docu-fiction, le premier réalisé autour du sabordage, intitulé « Toulon 1942, le sabordage de la marine française ». Images d’archives, films amateurs, reconstitutions en costumes – dont la plupart ont été tournées au Fort Lamalgue, à l’arsenal ou à la sous-préfecture de Draguignan – ou utilisation de la 3D, voilà tout autant de moyens qui participent à l’appréhension de cette opération de destruction des navires alors que les Allemands pénétraient dans Toulon.
Mais qui a donné les ordres ? Comment en est-on arrivé là ? Rester ou prendre le large, comme l’ont fait quatre sous-marins dont le Casabianca ? « La réponse à ces questions se trouve dans l’histoire douloureuse de l’armée de collaboration » évoquent les auteurs du film.