Ces soldats d’élite, membres de la célèbre « Team Six » des Navy Seals, à l’origine de la mort d’Oussama ben Laden en 2011, ont tous reçu une lettre de réprimande, qui réduit à néant leurs chances de promotion. Ils se sont également vus privés de la moitié de leur solde pour deux mois.
Trop réaliste ?
Selon la chaîne américaine CBS [en anglais], qui a révélé l’affaire hier, jeudi, il leur estreproché « d’avoir utilisé du matériel classifié » dans l’élaboration du jeu de tir à la première personne d’Electronic Arts, sorti le 25 octobre dernier sur PS3, Xbox 360 et PC. Même si, pour l’heure, il est difficile de dire quels secrets ils ont bien pu divulguer. Mais également d’avoir violé une règle non-écrite de cette unité qui veut que ses membres doivent garder le silence et rester dans l’ombre.
Selon CBS, quatre autres membres de la « Team Six » des Navy Seals, transférés depuis dans d’autres unités, font également l’objet d’une enquête.
« Nous prenons au sérieux les accords de non-divulgation signés par les marins et le respect du code de justice militaire », a expliqué dans un communiqué le contre-amiral Garry Bonelli, chef adjoint du commandement des opérations spéciales de la marine, sous l’autorité duquel les US Navy Seals sont placés.
A la sortie du dernier né de la franchise Medal of Honor, Danger Close, le studio qui a développé le jeu pour Electronic Arts, avait beaucoup communiqué sur la contribution des membres de cette unité d’élite pour mettre en avant le réalisme du jeu. Le studio a par exemple annoncé que le prochain contenu téléchargeable (DLC) du jeu, Zero Dark Thirty, qui doit sortir prochainement, contiendra une reproduction réaliste d’une forteresse de Chitral, présentée comme l’une des cachettes de Ben Laden.