Une bombe a explosé dans une maison proche d’un immeuble administratif, causant la mort d’une personne. Un autre engin, explosant près d’un marché où des femmes vendent du khat, un stimulant très populaire en Somalie, a fait au moins quatre morts, selon les mêmes sources.
Les attentats n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat.
Fin septembre, les shebab, des islamistes somaliens affiliés à Al-Qaïda, avaient abandonné Kismayo – leur dernier grand bastion somalien et l’une de leurs principales sources de revenus – aux forces pro-gouvernementales somaliennes épaulées par le contingent kényan de l’Amisom, la force de l’Union africaine.
« Deux explosions ont frappé la ville aujourd’hui » (dimanche), a déclaré à l’AFP un commandant de la milice pro-gouvernementale Ras Kamboni, Ahmed Adam, joint par téléphone à Kismayo.
« La première a causé la mort d’une femme et en a blessé deux autres tandis que la deuxième, près du marché au khat, a fait plusieurs morts », a-t-il dit. Il a précisé que le nombre exact de victimes n’était pas encore connu.
« Les shebab ont mené ces attaques », a-t-il ajouté, précisant qu' »ils n’avaient tué que des civils ».
Selon des habitants, des membres de la milice figurent parmi les victimes.
Un témoin de la deuxième explosion, Hassan Ilyas, a indiqué qu’elle avait fait quatre morts : deux miliciens et deux femmes qui vendaient du khat.
La zone où a eu lieu le deuxième attentat a été bouclée et plusieurs personnes ont été arrêtées, a précisé un autre témoin, Mohamed Abdulahi.
Les shebab avaient brièvement pris le contrôle samedi d’une petite ville située à la frontière avec le Kenya, au cours d’une bataille qui a fait au moins douze morts, ont indiqué dimanche des habitants et des sources militaires.