En réparation depuis janvier dans le port de Nagasaki, le bateau de croisière Costa Atlantica n’accueille pas de passagers actuellement mais compte 623 membres d’équipage.
L’exploitant du navire, le groupe italien Costa Croisières, avait donné l’alerte dimanche dernier en raison d’une suspicion de cas de Covid-19 à bord.
Les tests menés depuis lundi ont révélé chaque jour de nouveaux cas. Les résultats des analyses sur tous les membres d’équipage devraient être connus samedi.
Certains membres de l’équipage ont été isolés dans des cabines, mais beaucoup d’entre eux doivent malgré tout se déplacer à travers l’imposant navire pour assurer leurs tâches quotidiennes, a expliqué l’opérateur Costa aux autorités japonaises.
Pour l’heure seul un membre du personnel a été débarqué pour être hospitalisé et placé sous respirateur artificiel, les autres présentant des symptômes jugés relativement légers.
L’équipage est entièrement composé de ressortissants étrangers, à l’exception d’un Japonais travaillant comme interprète.
Les autorités locales travaillent de concert avec le gouvernement japonais sur le rapatriement des membres d’équipage présentant des tests négatifs.
Les autorités de Nagasaki espèrent également que le Costa Atlantica puisse prochainement quitter la région, arguant de leurs ressources médicales limitées qu’elles souhaitent préserver pour les résidents locaux.
Le Japon avait été vivement critiqué pour sa gestion d’un précédent foyer de contamination de Covid-19 à bord d’un autre navire de croisière, le Diamond Princess, arrivé début février dans le port de Yokohama (sud-ouest de Tokyo).
Près de 3.700 passagers et membres d’équipage du Diamond Princess avaient été placés en quarantaine à bord, avec au final plus de 700 infections et 13 décès.
Jusqu’à présent relativement épargné par la pandémie, le Japon voit le nombre de cas de Covid-19 augmenter rapidement sur son sol depuis plusieurs semaines, faisant craindre une saturation de ses hôpitaux.
Le dernier bilan quotidien des autorités a fait état de 12.388 cas d’infection pour 317 décès dans le pays depuis le début de la crise sanitaire.