La plupart des usines et des bureaux gouvernementaux demeuraient fermés dans cette ville qui longe le canal de Suez, ont rapporté des témoins.
Des manifestants ont lâché au-dessus du canal qui relie la mer Méditerranée à la mer Rouge de grands ballons sur lesquels était écrit « SOS ».
Des responsables du canal ont indiqué que la circulation sur cette voie maritime n’avait pas été affectée par le mouvement de grève.
Les protestataires réclament justice pour la mort d’au moins 40 personnes, tuées dans des affrontements avec la police après la condamnation à mort fin janvier de 21 supporteurs de football locaux, accusés d’être impliqués dans des violences meurtrières l’an dernier après un match de foot.
Le président Mohamed Morsi, qui avait fait appel à l’armée pour assurer la sécurité et déclaré l’état d’urgence à Port-Saïd après les violences de janvier, a promis mardi de consacrer à la ville 400 millions de livres égyptiennes (44,4 millions d’euros) puisées dans les recettes du canal de Suez.
Il a également indiqué qu’il présenterait une loi au Sénat –qui fait office de Parlement en attendant les élections législatives– pour rouvrir une zone franche dans cette région, selon un communiqué de son bureau.
Les habitants de Port-Saïd et d’autres villes en bordure du canal se plaignent d’être marginalisés par les autorités.
Les violences de janvier, les plus meurtrières depuis l’élection présidentielle de juin 2012, se sont déroulées sur fond de forte contestation du pouvoir de M. Morsi et de sévère crise économique.