Le navire de pêche au corail avec onze personnes à bord a été repéré à environ 44 km au nord-est de l’île de Miyako.
« Après avoir reçu ces informations depuis un avion des garde-côtes, trois de nos patrouilleurs se sont dirigés vers ce navire et font maintenant route avec ce dernier vers Miyako », a précisé le porte-parole des garde-côtes.
Début février le capitaine d’un autre bateau de pêche au corail chinois avait déjà été arrêté, puis libéré après versement d’une caution.
L’île de Miyako est à 210 km de la principale île de l’archipel des Senkaku, revendiqué par Pékin depuis des mois.
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi ponctuellement des avions, autour de cet archipel inhabité depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en les achetant à leur propriétaire privé nippon.
Le différend territorial s’était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé récemment la constitution d’une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les îles Senkaku.
Cet archipel est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon). Outre sa position stratégique, l’archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.
Fin février, le Premier ministre Shinzo Abe a été très explicite lors d’une intervention à Washington après une rencontre avec le président américain Barack Obama: « Nous ne pouvons pas tolérer quelque défi que ce soit, maintenant ou à l’avenir. Aucun pays ne devrait se tromper, ou sous-estimer la fermeté de notre résolution », a-t-il lancé devant le groupe de réflexion CSIS.