« Par la présente, nous déposons une plainte pour piraterie, violence et destruction, et tentative d’homicide les 20 et 25 février de la part du capitaine Tomoyuki Ogawa et le reste de l’équipage », ont indiqué les avocats de Sea Shepherd, Liesbeth Zegveld et Tomasz Kodrzycki, dans la plainte, dont l’AFP a obtenu copie.
Celle-ci a été déposée aux Pays-Bas devant le parquet en charge des crimes financiers et environnementaux car les deux navires de Sea Shepherd concernés, le « Steve Irwin » et le « Bob Barker », battent pavillon néerlandais.
Les bateaux de l’association écologiste, qui perturbe chaque année les expéditions japonaises de chasse à la baleine dans l’océan Austral, et le navire-usine japonais s’étaient heurtés fin février, chaque partie accusant l’autre d’être l’agresseur.
« Les 20 et 25 février, les bateaux de Sea Shepherd ont été en mesure d’empêcher une opération illégale de ravitaillement en carburant de la part du Nisshin Maru », ont en outre indiqué les avocats dans un communiqué.
« Le capitaine du Nisshin Maru a alors attaqué ces navires en les heurtant à plusieurs reprises, en utilisant des canons à eau pour inonder la salle des machines et saboter les moteurs et en lançant des explosifs », a ajouté la même source.
Une plainte similaire déposée en 2010 aux Pays-Bas n’avait pas abouti, mais les avocats espèrent que le fait que le « Bob Barker » et le « Steve Irwin » battent pavillon néerlandais incitent cette fois le parquet à engager des poursuites.
L’institut japonais de recherche sur les cétacés, qui cogère la pêche à la baleine, avait pour sa part accusé les navires de Sea Shepherd d’avoir heurté le Nisshin Maru, qualifiant leurs comportement de « dangereux et imprudent » et assurant que le navire japonais avait été soumis à « un sabotage de la part des bateaux Sea Shepherd ».
Le Japon tue des baleines en vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippon. L’organisme international proscrit toute pêche commerciale.
Un tribunal américain a récemment interdit à Sea Shepherd, basée aux Etats-Unis, de s’approcher à moins de 500 mètres des baleiniers japonais alors qu’une cour d’appel américaine a estimé que les militants de l’association écologiste étaient des « pirates ».