L’Etat et le groupe Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, ont validé jeudi le plan de sauvetage qui prévoit la suppression de plus de 500 postes, sans licenciement sec, au sein de la compagnie maritime en grande difficulté.
« Ma mission c’est de sauver la SNCM, je m’y emploie tous les jours, je le fais sans déclaration inopportune », a déclaré le ministre à quelques journalistes en marge du salon du Bourget.
Il a taxé « d’irresponsabilité majeure », « certains élus locaux de l’UMP qui se sont risqués à affoler des familles marseillaises ou corses en annonçant jusqu’à 800 suppressions d’emplois ».
M. Cuvillier visait manifestement le premier adjoint au maire de Marseille, Roland Blum (UMP). Ce dernier a jugé vendredi « dommageable pour l’économie portuaire » le plan de sauvetage de la SNCM, ajoutant qu’il « pourrait conduire rapidement au naufrage de l’entreprise ».
Selon le ministre, le plan adopté jeudi « permet de poursuivre l’activité, ce qui n’était pas acquis il y a quelques mois, et de sauver l’entreprise ».
« La société doit revenir à l’équilibre, elle doit gagner en productivité, elle doit également adapter sa flotte par de la vente de bateaux et du renouvellement de bateaux », a dit M. Cuvillier.
« Nous maintenons un effort de flotte de huit navires, un renouvellement de quatre, dont deux d’entre eux immédiatement », a-t-il poursuivi, et le financement de ces nouveaux navires sera, selon lui, décidé par les actionnaires.
Le ministre a expliqué à ce sujet que l’Etat conservait 25% du capital, aux côtés des salariés qui détiennent 9%, Veolia reprenant directement les 66% du capital qui étaient partagés jusque là par la Caisse des Dépôts et la société Veolia-Transdev.
Il a par ailleurs rappelé que ses services préparaient un recours contre la décision de la Commission européenne exigeant le remboursement par la SNCM de 220 millions d’euros d’aides publiques, remboursement qui tuerait ce transporteur en concurrence avec Corsica Ferries, qui navigue sous pavillon italien.
M. Cuvillier s’est refusé à commenter le préavis de grève déposé par les syndicats pour le 27 juin, deux jours avant le départ du Tour de France qui aura lieu en Corse cette année, relevant simplement qu’il avait été déposé avant l’adoption du plan de sauvetage.
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